Il s’en est fallu de peu pour que la Belgique gagne face à l’Allemagne. Lors du double décisif, les Belges ont en effet mené 5-2 dans le tie-break du troisième set. A 5-5, ils ont même raté une volée que l’on dit inratable.
Cela, c’est la version quand on regarde par le côté belge de la lorgnette.
Car, pour le même prix, ce double aurait pu compter pour du beurre puisque, un peu miraculeusement, David Goffin avait sauvé deux balles de match face à Oscar Otte.
Donc, oui, c’est vrai, la Belgique n’était pas loin de rester dans la course à la qualification mais l’Allemagne avait été très très proche de gagner les deux simples.
En tennis, comme dans la vie, tout est relatif ;-)
Reste que, tant mardi que vendredi, il y a eu trop d’occasions ratées.
Comme face à Kubler, Zizou Bergs s’est battu comme un beau diable et, comme mardi, il a été tout proche, si pas de la victoire, du moins d’un troisième set qui aurait pu tourner en sa faveur. Il a en effet hérité de 7 balles de set face à Struff qui, à chaque fois, les a sauvées.
Comme face aux Australiens, Zizou n’a pas grand chose à se reprocher. Mais, si je peux me permettre, si j’étais dans son staff, je regarderais les stats suivantes: combien de fois, après un point spectaculaire qu’il fête un peu à la manière de Carlos Alcaraz, gagne-t-il le ou les points qui suivent? Combien de fois parvient-il à enchaîner le point spectaculaire et le point suivant ou le sur-suivant?
Ce que je veux dire, c’est que Zizou doit évidemment continuer à prendre du plaisir sur le court – et à en donner aux spectateurs – mais il devrait, selon moi, trouver le juste équilibre entre l’envie et le besoin de s’extérioriser après un gros point et la nécessité de conserver son énergie après ce même point.
Menés 0-1, les Belges devaient compter sur leur leader. Quelle différence entre l’enthousiasme de Bergs et l’impassibilité apparente de David Goffin. Jusqu’à la fin du deuxième set, le Liégeois a été inexistant. Tant dans le jeu que dans la manière. Mais, à la différence de ce qui s’est passé lors de son match face à de Minaur, il s’est révolté.
Il a même reçu un avertissement et a lancé une raquette par terre (mais oui!).
Je ne sais pas si cela lui a fait du bien mais toujours est-il que, avec l’aide de Otte, il a sauvé deux balles de match pour ensuite s’imposer.
Il n’a pas bien joué mais il a montré de la volonté, de la révolte et, à la fin, de l’envie. Sa victoire n’a certes pas été suffisante pour le clan belge mais elle pourrait lui faire du bien.
Quant au double, il a très bien joué contre une équipe manifestement pas encore très automatisée mais composée de deux très bons joueurs de double.
Hélas!, le manque de confiance due à une saison compliquée, s’est fait ressentir aux moments clé.
Cela étant, comme Johan Van Herck, je suis en partie satisfait car l’équipe de ce vendredi était toute autre que celle de mardi. Il y avait, sur le terrain et sur le banc, une véritable ambiance de Coupe Davis.
C’est cela que je retiendrai de cette phase finale.