Salut les garçons.
Je me permets de vous appeler les garçons car je vous suis depuis que vous êtes tout jeunes et que j’ai une réelle affection pour vous deux.
En ce mardi, j’ai une forte pensée pour vous, comme en fait depuis le début du week-end.
Et je vais commencer par toi, Raphaël, dont on a très peu parlé ce week-end, et pour cause, alors que je suis certain que tu ne t’es que très rarement senti aussi seul. Même si, bien sûr, ta famille et tes proches, ainsi que tes coaches, étaient très présents.
Après une formidable deuxième partie de saison 2024, celle de 2025 n’a pas encore vraiment commencé pour toi et tu espérais évidemment et légitimement que cette Coupe Davis que tu as découverte avec brio à Bologne, allait lancer cette saison. Tu savais évidemment que tu ne jouerais sans doute pas mais tu réservais ton énergie pour le banc et tu étais prêt à soutenir tes potes Zizou, Alexander, Sander et Joran avec la fougue contagieuse qui est la tienne.
Hélas !, alors que tu réjouissais, la grippe est venue t’ôter toute possibilité de te placer sur ce banc et c’est de ta chambre d’hôtel que tu as dû suivre cette rencontre épique.
Et, ce lundi, tu as même dû te retirer du Chalenger de Lille alors que tu faisais une joie de jouer à quelques kilomètres de la frontière.
Raphaël, en Liégeois que tu es, tu vas évidement rebondir. Ce sera peut-être dans une semaine, peut-être dans un mois. Mais le talent qui est le tien ne disparaît pas entre deux années. Et si tu n’es pas convaincu, regarde un peu la carrière d’un autre Liégeois. David Goffin est en effet rompu aux périodes que tu traverses et cela ne l’a pas empêché de monter dans le Top 10 !
Continue donc à avoir foi en toi et replonge dans les semaines de fin 2024 pour t’en convaincre !
Zizou. Toi aussi tu te faisais une fête de jouer enfin la Coupe Davis en Belgique. Ce match dans ton Limbourg natal constituait pour toi un magnifique premier aboutissement dans ta carrière.
Assez nerveux, tu es monté sur le terrain avec la fougue que l’on te connaît et tu as apporté deux points précieux à ton équipe, ton pays.
Hélas !, évidemment, ce n’est pas cela que la plupart des gens retiendront mais bien la fin inédite de ton match face à Cristian Garin.
Une fin générée, précisément, par l’euphorie qui t’a submergé au moment de réaliser ce fameux break à 5-5 alors que, quelques minutes plus tôt, tu étais passé avec un peu de chance par le chas de l’aiguille.
Cette euphorie, Zizou, est à la fois ta marque de fabrique mais peut être aussi l’un des freins à ta progression. A 4-3 dans le deuxième set, déjà, tu avais fêté si énergiquement ton break que tu avais perdu un peu le fil et laissé filer cette deuxième manche qui t’était pourtant promise.
A 6-5 dans le troisième, cette même euphorie t’a fait bousculer involontairement ton adversaire chilien. Ce qui a généré tout ce que tu sais et les torrents d’injures sur les réseaux sociaux.
Zizou, j’ai la chance (ou la malchance ;-) de suivre le tennis belge depuis de nombreuses décennies. Et, je peux t’assurer que tu es un joueur et un jeune homme extraordinaire et que tu es au-devant non seulement d’une formidable carrière mais, aussi, que tu vas devenir l’un des sportifs belges les plus populaires de ta génération.
Ta manière de tout donner quand tu es devant ton public, ton sourire permanent, ta gentillesse non feinte, ta générosité ne cessent d’impressionner ceux qui te regardent et te découvrent.
Je sais que les jours qui viennent de se passer et que ceux qui viennent ne sont pas faciles et que cela va te suivre quelque temps.
Mais je sais aussi que ta famille, tes proches, ton coach, ainsi que Jean-François Lenvain (https://www.360plus1.be/) vont utiliser cette mésaventure pour te faire grandir et t’apprendre, non pas à changer, mais bien à mieux canaliser ton euphorie.
Que cette dernière ne te fasse plus perdre le fil du jeu mais te mène un peu plus vite vers les nombreux succès qui t’attendent.
Zizou, grâce à toi, et une équipe soudée, la Belgique ira en Australie en septembre prochain.
Là, ce sont les kangourous qui feront des bonds avec toi. Mais en dehors du terrain, cette fois J
Raphaël, Zizou, je vous souhaite le meilleur et je suis certain que, la prochaine fois que l’on se verra, les circonstances ne seront que positives.