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Le tennis, ce sport si étrange

Trois résultats de cette semaine démontrent à nouveau l’étrangeté de ce magnifique sport qu’est le tennis.

Premier exemple.

Classé au-delà de la 100e place mondiale il y a un peu plus d’un an, Ugo Humbert a triomphé ce dimanche à l’ATP 500 de Dubaï. Il y a battu, entre autres, Daniil Medvedev et Alexander Bublik.

Il y a un an, fraîchement débarqué de Melbourne, Humbert avait été battu par Gauthier Onclin au premier tour du BW Open. Gauthier allant ensuite en demi-finale de ce Challenger.

Ce lundi, Humbert pointe à la 14e position mondiale.

Deuxième exemple.

Depuis le début de la saison, Joris De Loore n’avait gagné que deux matches avant de se rendre au Challenger de Lille. Battu par Zizou Bergs en qualifs de l’Australian Open, il a retrouvé son compatriote au premier tour lillois.

Mené 5-3 dans le dernier set, on ne voyait pas très bien comment il allait pouvoir s’en sortir. A 30-0, Zizou a alors commis une faute sur un smash facile. Une quinzaine de minutes plus tard, Joris s’imposait 7-6.

Il a alors enchaîné trois très beaux succès face à Droguet, Albot et Herbert avant d’être battu de justesse par Rinderknech en finale.

Pour rappel, Pierre-Hugues Herbert avait battu David Goffin au premier tour du Challenger de Pau la semaine précédente.

Ce lundi, Joris est classé 188e mondial.

Troisième exemple.

L’an dernier, Yanina Wickmayer a réussi un come-back extraordinaire, gagnant pas moins de 51 matches pour seulement 20 défaites. Cette année, la jeune maman n’a pas encore réussi à gagner un seul match. Elle affiche en effet 6 défaites de rang, la dernière ayant été enregistrée cette nuit en qualifs d’Indian Wells (6-0 6-1 face à Rebecca Sramkova, 127e mondiale).

Ces trois exemples démontrent que:

1, il suffit parfois d’un match déclic pour qu’une spirale passe de négative à positive (et inversemen).

2, le tennis, outre pour les leaders (et encore), est un sport de cycles. Il est en effet très fréquent que les bons (comme les mauvais) résultats s’enchaînent. Ce qui est logique car la confiance se nourrit de succès et ne cesse de grandir quand ces derniers s’enchaînent. Idem pour le manque de confiance.

3, il est nécessaire de continuer à croire en ses moyens car tous les joueurs du Top 300 ou 400 sont capables de battre n’importe qui (sauf sans doute les grands ténors).

4, c’est la régularité qui fait le plus souvent défaut aux joueurs en dehors du Top 100. Qui ont pour la plupart déjà battu des joueurs du Top (ce qui démontre que leur niveau de jeu est là) mais ils ne parviennent pas (encore?) à enchaîner les matches à ce même niveau.

5, même les observateurs les plus attentifs ne savent pas tout de ce qui se passe dans l’environnement professionnel et/ou privé d’un joueur ou d’une joueuse. Lesquels, bien souvent, taisent les problèmes privés qui peuvent parfois avoir un impact négatif sur leurs mauvais résultats.

Bref, il ne faut jamais juger un joueur sur un ou deux matches, mais bien sur une période plus longue.