Le scénario de la dernière rencontre du capitaine Johan Van Herck et de la première du capitaine Wim Fissette ont été quasi identiques.
En Coupe Davis, la Belgique a, on s’en souvient, été battue 3-2 en Corée du Sud au terme du cinquième et dernier match et, ce week-end, en Billie Jean King Cup, l’équipe nationale a également été battue par 3-2, au terme du dernier match, le double cette fois.
La comparaison s’arrête cependant là car, en Corée, la Belgique était favorite alors que, à Vancouver, ce sont les Canadiennes qui avaient cette étiquette.
La deuxième journée avait pourtant ben commencé avec le gain du premier set d’Ysaline Bonaventure (6-4) qui a poursuivi sur sa lancée, allant jusqu’à 5-5 dans la deuxième manche face à la première Canadienne, Leylah Fernandez, 50e mondiale. Cette dernière a alors fait le break pour s’imposer 7-5 6-2 dans les deux derniers sets.
A nouveau menée dans la rencontre, les Belges, par l’entremise de Greet Minnen (qui, comme je l’écrivais hier a remplacé Yanina Wickmayer, blessée à la cheville), ont réussi à recoller au score (6-2 3-6 6-3).
A 2-2, le double allait donc être décisif mais, hélas!, il n’y a jamais eu de suspens. Fernandez (38e mondiale) était accompagnée de la 7ème du monde de la discipline, Gabriela Dabrowski. Elles n’ont jamais laissé planer le moindre doute face à la paire Flipkens/Minnen, sèchement battue 6-1 6-2.
S’il y a forcément de la déception – car il y avait en effet une possibilité d’aller au tour final – on ne peut pas parler de frustration comme ce fut le cas en Corée du Sud en Coupe Davis où les Belges avaient mené, faut-il le rappeler?, 0-2 avant d’enchaîner trois défaites inattendues.
Pour son premier match, e capitaine Wim Fissette n’a, il me semble, rien à se reprocher. Il est utile, en effet, de se souvenir qu’Elise Mertens a préféré renoncer à sa sélection alors qu’Alison Van Uytvanck et Maryna Zanevska étaient physiquement diminuées.
Le seul regret que l’on pourrait avoir est de ne pas être parti avec cinq joueuses au lieu de quatre. La blessure de Yanina confirme d’ailleurs ce sentiment. Kimberley Zimmermann ou Marie Benoît auraient en effet pu être du voyage, mais rien ne dit – loin de là – que cela aurait changé quoi que ce soit.
L’équipe belge de BJK va donc devoir, comme celle de Coupe Davis, passer par un match de barrage pour espérer être encore dans le Groupe Mondial l’an prochain.
Un match de barrage que ne disputera pas Kirsten Flipkens qui a annoncé après la rencontre – mais elle avait prévenu ses partenaires auparavant – qu’elle venait de disputer son dernier match.
Avec 33 rencontres à son actif elle partage donc le record avec une certaine Sabine Appelmans. Lire ici le palmarès des joueuses en Fed Cup BJK.
Si ses stats ne sont pas extraordinaires (14 victoires pour 20 défaites en simple et 4 victoires pour 14 défaites en double mais tout est relatif car il faut voir à quel niveau les rencontres ont eu lieu), Flipkens aura marqué l’histoire de l’équipe belge.
Certain(e)s n’hésitent d’ailleurs pas à affirmer que la vraie patronne de l’équipe, c’était elle et qu’elle savait convaincre les joueuses d’avoir telle ou telle attitude sur et en dehors du terrain. On dit aussi qu’elle pouvait faire ou défaire les capitaines.
Ce caractère fort (bien que discret) pourrait lui être bien utile maintenant qu’elle va pouvoir jouer pleinement son rôle de coach de l’équipe nationale.