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Coupe Davis : la Belgique nation pionnière

Suite de notre long voyage dans l’histoire du tennis belge. Je commence aujourd’hui une série consacrée à la Coupe Davis.

C’est en 1900 que s’est jouée la première rencontre de Coupe Davis. Qui, d’ailleurs ne s’appelait pas encore comme cela puisque ce n’est qu’en 1945 que la compétition a pris son nom actuel, au décès de son fondateur.

C’est en effet Dwight Filley Davis qui a lancé l’idée de l’International Lawn Tennis Challenge. En 1900, il s’est simplement agi d’un match défi entre les Etats-Unis et la Grande Bretagne. Le match a eu lieu sur les terrains en gazon du Longwood Cricket Club sur lesquels les USA se sont imposés 5-0 face à des Britanniques furieux de constater que ce gazon américain n’avait rien à voir avec le leur : trop haut et trop gras.

Mécontents, ces mêmes Britanniques refusent de jouer en 1901, le deuxième match de Coupe Davis ayant donc lieu en 1902.

Il faudra cependant attendre 1904 pour que d’autres pays rejoignent la compétition : l’Australasie (équipe composée d’Australiens et de Néo-Zélandais), la France et… la Belgique. Notre pays pouvant être qualifié de pionnier. L’entrée en matière est particulière car, normalement, les Belges auraient dû jouer leur premier match contre les Autrichiens qui ont finalement déclaré forfait.

Suite à ce succès par forfait, la Belgique se retrouve en finale du « Groupe Mondial ». Il s’agissait en quelque sorte de la demi-finale puisque, pour rappel, à cette époque – et jusque dans les années 70 – le tenant du trophée était d’office qualifié pour la finale réelle, nommée alors le World Group Challenge Round.

En demi, donc, les Belges prennent la mesure des Français par 3-2. Les deux membres de l’équipe sont des noms très connus dans le milieu du tennis belge : Paul de Borman et William le Maire de Warzée (un aïeul de Jérôme). C’est ce dernier qui offre le point de la victoire en prenant la mesure, dans le dernier simple, de Maxime Decugis.

En finale, ou plutôt dans le World Group Challenge Round, les mêmes de Borman et de Warzée ne feront pas le poids face aux Iles Britanniques emmenées il est vrai par les célèbres Doherty, accompagnés de Frank Riseley. 5-0 avec un seul set dans l’escarcelle belge.

La Belgique ne jouera plus beaucoup avant la première guerre (1913 et 1914) et reprendra un an après cette dernière et, dès 1921, elle sera présente quasiment chaque saison jusqu’au deuxième conflit mondial. Mais sans plus jamais réellement se mêler aux grandes nations sur la route de l’obtention du Saladier d’Argent qui était en fait peut-être simplement un plat à punch.

Il faudra donc attendre l’après-guerre et, surtout, les années 50 pour retrouver une équipe de très haut vol.

Pour suivre : les années Washer/Brichant.