La sévérité du score, par contre….
Comme je l’écrivais hier avant le premier match, l’Australie était clairement favorite de cette rencontre face aux Belges. Certes, les Australiens n’avaient pas leur premier joueur mais leur deuxième, Alex de Minaur, est à la fois mieux classé que le premier Belge David Goffin et, surtout, il est plus en confiance.
Le deuxième Australien était à prendre mais tout de même mieux classé que Zizou Bergs.
Quant au double aussie, il a été en finale à Melbourne et vainqueur à WImbledon…
Si cette défaite n’est donc pas surprenante, on pouvait (devait) s’attendre à une résistance plus importante.
En réalité, seul Zizou Bergs a résisté. Il a même été très proche de la victoire puisqu’il a mené 3-2 dans la dernière manche. A ce moment, à mes yeux, il a eu trop envie et a voulu trop bien faire. Il a alors commencé à surjouer et a donc perdu son fil tactique.
Son échec est certes frustrant, voire même décevant, mais outre cet emballement à la fin du match, il n’a pas grand chose à se reprocher.
David Goffin a quant à lui offert un langage corporel que très peu de gens comprennent et supportent encore. Lui, il ne s’agissait pas d’envie, mais bien d’un manque total de confiance. Ce manque total de confiance s’est très vite transformé en frustration palpable, à tel point que, à plusieurs repries et sur une amortie par exemple, il a même été quelque peu nonchalant.
Il s’agissait très clairement d’un David Goffin dans la même lignée que celui que l’on a vu lors de la tournée américaine.
Ce qui est dommage, c’est que l’on pensait qu’en Coupe Davis, il se révolterait un peu plus qu’il ne l’a fait hier. Mais je pense qu’il n’en avait pas les moyens mentaux.
Un supporter présent à Hambourg (dans un stade vide qui donnait envie de pleurer) m’a envoyé ce message: « franchement, Dav était à baffer! »
Je comprends cette remarque mais encore une fois, il ne faut pas croire que David n’avait pas envie de gagner. Mais, comme je l’ai déjà écrit à son sujet, l’envie ne suffit pas toujours. Il faut, avant, avoir l’envie d’avoir envie (merci Johnny)
Et, si cette double envie est là, il faut encore que les choses se placent assez vite bien, sinon la confiance re-disparaît.
Bref, oui, le langage corporel du premier Belge donne souvent envie d’aller le secouer mais tel est le Liégeois, il ne faut pas le juger sur son comportement (même si celui-ci est énervant).
Quant au double il s’est très logiquement incliné face à une équipe tout simplement plus forte.
A 3-0 et avec des scores aussi sévères, la mission devient hyper compliquée. Il faudra avant tout regonfler le moral des troupes, ce que Johan Van Herck est capable de faire.
Reste à voir comment réagira l’équipe et, surtout, David Goffin.
Lequel doit absolument appliquer ce qu’il affirmait lundi à la presse. En substances: « étant le plus expérimenté et le plus âgé de l’équipe, je dois prendre le leadership ».
Et le leadership passe, justement, aussi, par le charisme.
L’équation est compliquée.